98% des salariés voient leur engagement se réduire au travail si le feedback reçu est jugé trop minimaliste selon une étude réalisée par Officevibe. Ce retour sur la manière de travailler est un outil intéressant dans la mesure où il permet de corriger et ainsi améliorer sa gestion de son énergie et de son temps au travail, mais il sert également à encourager et à renforcer ce que l’on fait car un bon feedback n’est pas forcément axé sur le négatif. Pourtant, il arrive qu’il dérange. Petit tour d’horizon des situations que tout un chacun peut rencontrer dans son quotidien professionnel.

A/ Je me sens submerger par mes émotions
Les émotions sont l’expression d’un affect, et par là même, relève d’un champ subjectif. Si l’émotion est soudaine, elle est également éphémère dans le sens où sa temporalité est limitée. Elle ne doit pas être confondue avec l’humeur, qui elle, connaît une plus grande longévité. Cette distinction faite, on comprend que les émotions sont subjectives.
Partager son ressenti peut être une première étape. C’est notamment un principe de la communication non violente : je prends le temps de saisir ce que les émotions ont provoqué en moi, puis de le partager et de l’expliquer. Ce n’est pas l’idée de questionner pour connaitre l’effet souhaité, mais bien de partager, de mettre des mots sur ces émotions, ou autrement dit : de verbaliser son ressenti.
Pour entendre des choses qui nous sont reprochées, il est nécessaire de prendre du recul pour comprendre que ces remarques concernent des actions réalisées et non la personne en tant que tel. C’est le cas d’un étudiant qui reçoit une mauvaise note pour un devoir réalisé : on ne sanctionne pas la personne de l’étudiant mais bien le travail qui aura été fourni (ou pas).
Ainsi la question qui permettra de commencer à réfléchir n’est pas de savoir pourquoi cela me blesse mais bien de comprendre comment est-on arrivés à cette situation ? Comment est-ce que la personne qui évalue le travail réalisé est arrivé à la conclusion que les attentes n’étaient pas remplies ? On retrouve ici une dynamique empathique qui consiste à se mettre à la place de l’autre pour comprendre son point de vue et déterminer ce qui lui faire dire que le travail n’atteint pas les objectifs assignés. Ainsi le point de départ pour trouver des solutions est fixé.

B/ Je ne suis pas d’accord avec ce qui m’est reproché
Dans ce type de cas, l’attention devra être portée sur la qualité de la communication. En effet, le message transmis subit de multiples altérations, biais ou encore incompréhensions. Et bien souvent, on ne retient que ce que l’on veut retenir ! Pour éclairer la communication, la reformulation est un outil très pratique. Ainsi je peux valider le message avant d’en évaluer le contenu par des questions visant à affiner ce que l’autre exprime comme par exemple : « Tu m’as bien dit que … » ou bien « J’entends que… ».
Une fois que le message est bien explicite, je peux alors procéder à l’analyse de celui-ci et le comparer à mon ressenti. La différence de point de vue sera le point de départ du dialogue : d’où vient la divergence ? Là encore, une dynamique empathique sera de nature à favoriser l’échange.
En étant honnête avec soi-même, on pourra voir qu’une erreur a pu être commise. Ce n’est pas grave puisqu’on apprend de ses erreurs. La problématique réside particulièrement dans la répétition des mêmes erreurs qui sous-entend l’absence d’une dynamique de progression. Mais le vrai secret, c’est de se demander « comment allons-nous nous comprendre » et non pas « qui est le fautif ? ». Car une volonté commune de trouver des solutions permet de résoudre le problème à 80%. En revanche l’absence de discussion pour trouver une solution nécessitera un dialogue préalable pour déjà comprendre d’où provient cette réticence.
Parfois, cette réticence signifie seulement que ce n’est pas le bon moment. Prenons l’exemple d’un deuil où une phase d’acceptation est parfois nécessaire, une phase où la réflexion est tout simplement impossible. Le contexte communicationnel n’est pas à négliger, loin de là. Aussi je peux avoir passé une journée suffisamment désagréable pour demander à reporter un entretien. Inutile de se braquer et/ou d’en rajouter une couche si je ne suis pas disposé psychiquement.
Que ce soit pour prendre du recul, dialoguer ou communiquer, un accompagnement reste une option efficace pour renforcer ses aptitudes personnelles et relationnelles et ainsi mieux appréhender son quotidien professionnel.
[ Article 100% sans IA ! ]
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